En France, près d’une femme sur 5 utilise un stérilet comme moyen de contraception. Les stérilets ou dispositifs intra-utérins peuvent être de deux types, les stérilets en cuivre et les stérilets à la progestérone.
L'allergie au stérilet en cuivre correspond à une allergie au cuivre présent dans le stérilet. Cette allergie est rare, mais elle est difficile à diagnostiquer. Le retrait du stérilet est le traitement le plus simple de cette allergie, pour soulager la patiente et éviter la survenue de complications. Le point.
Qu'est-ce qu'une allergie au stérilet en cuivre ?
Les stérilets en cuivre se composent d’une tige sur laquelle s’enroule un fil de cuivre. La présence du fil de cuivre est à la base du mode contraceptif du stérilet. Mais le cuivre entraîne des modifications biochimiques et morphologiques au niveau de l’endomètre utérin et une altération de la mobilité des spermatozoïdes.
L’allergie au stérilet en cuivre correspond à une intolérance au cuivre recouvrant le stérilet. C'est une allergie relativement rare. La maladie de Wilson (maladie entraînant une accumulation de cuivre dans l’organisme) constitue une contre-indication absolue à la pose d’un stérilet en cuivre.
En cas d’allergie avérée ou connue au cuivre, les stérilets en cuivre sont également contre-indiqués. Certaines femmes présentent un risque accru de développer une allergie au stérilet en cuivre :
- les femmes présentant un terrain atopique, notamment les femmes souffrant d’eczéma ;
- les femmes allergiques à d’autres substances métalliques (allergie au nickel, allergie au cobalt, allergie au chrome) ;
- les femmes souffrant de troubles immunitaires (maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde).
Symptômes de l’allergie au stérilet en cuivre
Les symptômes d’une allergie au stérilet en cuivre sont généralement :
- des douleurs pelviennes légères ou modérées ;
- des saignements en dehors des périodes de règles ;
- des lésions au niveau des muqueuses utérines à l’emplacement du stérilet au cuivre ;
- une inflammation des muqueuses utérines (gonflement et rougeurs des muqueuses).
Ces symptômes se manifestent rapidement après la mise en place du stérilet et perdurent tant que le stérilet est en place. Cependant, ces symptômes ne sont pas spécifiques à l’allergie au stérilet en cuivre et peuvent simplement être liés à la présence même du stérilet.
De plus, les symptômes peuvent varier d’une femme à l’autre. Il est donc parfois difficile de diagnostiquer une allergie au stérilet en cuivre.
Bon à savoir : sans prise en charge adaptée, l’allergie au cuivre peut évoluer à moyen terme vers des affections chroniques comme la fibromyalgie et le syndrome de fatigue chronique ou entraîner des complications comme les ostéomyélites (infections des articulations). Il est donc important de rechercher systématiquement l’origine des douleurs persistantes ressenties par la patiente après la pose d'un stérilet en cuivre.
Allergie au stérilet en cuivre : traitement
Les symptômes de l’allergie au stérilet en cuivre n’étant pas très spécifiques, il est parfois difficile de diagnostiquer cette allergie. En cas de doute, des tests d’allergie aux métaux peuvent être effectués chez un allergologue.
Ces tests cutanés permettent de détecter les allergies aux différents ions métalliques. Des tests sanguins peuvent également mettre en évidence la sensibilité des globules blancs aux ions métalliques.
En cas d’allergie aux stérilets en cuivre, le retrait du stérilet permet la plupart du temps une régression puis un arrêt définitif des symptômes. Un traitement anti-histaminique par voie orale peut également être prescrit pour atténuer la réaction allergique.
Un autre moyen de contraception peut être proposé à la femme après l’arrêt des symptômes, notamment les stérilets à la progestérone, qui ne contiennent pas de cuivre.
À noter : chez les femmes à risque de développer une allergie au stérilet en cuivre (terrain atopique, allergie à d’autres métaux, maladies auto-immunes), il est préférable de recommander un autre moyen de contraception que le stérilet en cuivre.