Selon un mythe persistant, il ne serait pas recommandé aux femmes nullipares (n'ayant jamais eu d'enfant) d'opter pour un dispositif de contraception intra-utérin (DIU) car ceux-ci réduiraient la fertilité.
Alors, le stérilet est-il réservé aux femmes ayant déjà eu un enfant ?
Stérilet et fertilité des femmes nullipares
Les dispositifs intra-utérin ne sont pas contre-indiqués aux femmes nullipares :
- Non seulement ils ont été largement améliorés depuis leur création mais plusieurs études ont démontré que cette méthode de contraception ne provoquait pas de diminution de la fertilité.
- L'Organisation mondiale de la santé et la Fédération internationale de la planification familiale ont corroboré en ajoutant que chez les femmes de moins de 20 ans (nullipares ou non) les DIU ont plus d'avantages que d'inconvénients et même, une efficacité supérieure à la pilule.
À noter : si la pose du stérilet engendre une infection, cela peut en revanche être la genèse d'une diminution de la fertilité. Dans ce cas, consultez votre gynécologue au plus vite.
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Dispositifs intra-utérin : pour qui ?
Les dispositifs de contraception intra-utérin conviennent parfaitement aux femmes :
- ne supportant pas les contraceptifs hormonaux ;
- qui n'ont pas l'intention d'avoir un enfant dans les années qui viennent ;
- ayant besoin d’une contraception d'urgence hors des délais de la pilule du lendemain :
- le stérilet est peu utilisé dans ce cas de figure ;
- il est efficace jusqu’à 5 jours après le rapport sexuel incriminé.
En revanche, le stérilet en cuivre n’est pas recommandé aux femmes :
- ayant une malformation de l’utérus ou un fibrome important : le stérilet ne pourra pas être inséré ;
- qui ont un col de l’utérus trop large (après plusieurs accouchements par exemple) : risque d’expulsion du stérilet ;
- souffrant d’une IST : 3 mois après la guérison, cette contraception est à nouveau possible ;
- ayant un cancer du col de l’utérus ;
- venant d’accoucher : un délai de 2 jours à 4 semaines est à appliquer avant la pose ;
- souffrant d’une tuberculose génitale ;
- ayant eu un avortement il y a moins de 3 mois ;
- touchées d’une infection génitale de l’utérus ou des trompes ;
- ayant des saignements vaginaux sans raison apparente.
En ce qui concerne les stérilets hormonaux, les contre-indications sont les mêmes mais s’ajoutent à cela les femmes atteintes d’un cancer du sein ou des ovaires, d’une tumeur du foie, d’une embolie pulmonaire ou d’une phlébite. Ce moyen de contraception entraînerait une augmentation du risque de cancer du sein allant de 20 à 30 % par rapport aux femmes ne prenant pas de contraceptifs.
Bon à savoir : depuis le 1er janvier 2022, la contraception est gratuite pour les femmes de moins de 26 ans (article L. 160-14 du Code de la sécurité sociale). L'Assurance maladie prend en charge à 100 % et sans avance de frais, le coût de la contraception et les actes qui y sont liés (une consultation par an avec un médecin ou une sage-femme et les examens biologiques potentiels).
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