Le préservatif : seule contraception efficace contre les IST

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Préservatif et IST

Quelle que soit la contraception que vous choisissez, elle ne vous dispense pas d'utiliser un préservatif.

En effet, les préservatifs féminins ou masculins restent les deux seuls moyens de se protéger contre les infections sexuellement transmissibles.

Préservatif et protection contre les IST

Le préservatif est la seule contraception à vous protéger des infections sexuellement transmissibles (IST), qu'il s'agisse du modèle féminin ou masculin. Il est donc indispensable de toujours avoir des rapports sexuels couverts, y compris pour les rapports bucco-génitaux.

Le préservatif peut être abandonné dans un seul cas de figure : vous et votre partenaire avez passé un test de dépistage des maladies sexuellement transmissibles.

Pour cela, les possibilités ne manquent pas :

  • Vous pouvez demander à votre médecin traitant ou à un gynécologue de vous prescrire un test.
  • Vous pouvez vous faire dépister gratuitement et anonymement dans des centres dédiés : CDAG et/ou CIDDIST.
  • Enfin, vous pouvez vous rendre dans un centre de planification et d’éducation familial (CPEF) ou de protection maternelle et infantile (PMI) pour un dépistage, lui aussi gratuit.

Bon à savoir : pour connaître les centres de dépistage gratuits les plus proches de chez vous, appelez Sida Info Service au 0800 840 800 ou rendez-vous sur le site Internet de votre mairie.

À noter : depuis le 10 décembre 2018, certains préservatifs masculins (préservatifs masculins lubrifiés de la marque Eden, fabriqués par le laboratoire Majorelle) sont remboursés à hauteur de 60 % par l'Assurance Maladie sur prescription d'un médecin ou d'une sage-femme (arrêté du 21 novembre 2018). Depuis mars 2019, les préservatifs masculins « Sortez couverts » prescrits par un médecin ou une sage-femme sont également remboursés à 60 % (arrêté du 14 février 2019). Suite à un avis favorable de la Haute autorité de santé (HAS), ces préservatifs, vendus par boîtes de 12 au prix de 2 €, seront remboursés jusqu'au 1er mars 2024. Par ailleurs, depuis le 1er janvier 2023, les jeunes de moins de 26 ans, même les mineurs, peuvent obtenir des préservatifs masculins gratuitement en pharmacie.

Maladies sexuellement transmissibles les plus courantes

Les infections sexuellement transmissibles sont nombreuses et leurs risques, multiples.

À noter : les IST ont augmenté de 30 % en 2020 et 2021.

Parmi elles, on compte principalement :

  • Le sida : il se transmet principalement par la voie sexuelle et par voie sanguine. Pouvant être transmit de la mère à l'enfant dans les dernières semaines de la grossesse, pendant l'accouchement ou l'allaitement, cette infection conduit à la destruction du système immunitaire.
  • Les hépatites :
    • L'hépatite A : elle se transmet principalement par voie alimentaire mais peut être transmise au cours de rapports sexuels mettant directement ou indirectement l'anus d'une personne infectée en contact avec la bouche de son partenaire.
    • L'hépatite B : elle se transmet lors des rapports sexuels et affecte directement le foie. Elle peut-être évitée par la vaccination.
  • La chlamydia : principalement contractée par les adolescents et les jeunes adultes, elle est transmissible de la mère à l'enfant. Asymptomatique, un examen urinaire peut suffire à déterminer s'il y a infection. Facile à traiter, il faut toutefois avoir agi rapidement. Dans le cas contraire, la chlamydia peut provoquer une maladie pelvienne inflammatoire qui peut se propager aux organes reproducteurs, aux ovaires et à l'utérus.
  • L'herpès génital : à ne pas minorer, l’herpès génital est une IST en augmentation. L'infection se traduit par des symptômes tels que des pertes malodorantes, des démangeaisons, des saignements des douleurs intenses, chez la femme comme chez l'homme. Un traitement rapide peut diminuer la durée de l'épisode et permettre de soigner l'infection.
  • La syphilis : responsable de lésions de la peau et des muqueuses pouvant toucher de nombreux organes. Les formes primaires et secondaires qui sont traitées correctement (15 jours de traitement) guérissent sans séquelle.
  • Le papillomavirus : considéré aujourd'hui comme la cause principale des cancers de l'utérus, cette infection sexuellement transmissible reste le plus souvent bénigne. Les risques augmentent avec le nombre de partenaires. Un vaccin est disponible.

Bon à savoir : la Haute autorité de santé (HAS) recommande un dépistage annuel des infections à Chlamydia trachomatis des femmes de 15 à 25 ans, ainsi qu'un dépistage opportuniste des hommes sexuellement actifs avec des facteurs de risque, des femmes sexuellement actives de plus de 25 ans avec des facteurs de risque et des femmes enceintes consultant pour une IVG (source : communiqué de presse de la HAS du 23 octobre 2018).

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