Pilule pour homme

Sommaire

 

Les moyens de contraceptions chimiques et hormonaux concernent généralement les femmes. Ils bloquent le cycle menstruel.

Cependant l'idée d'une contraception hormonale pour homme n'est pas négligée. De nombreuses études abondent dans ce sens, mais aucune n'a encore abouti à la vente d'une pilule pour homme.

Pilule pour homme : des débuts difficiles

La pilule contraceptive est principalement l'apanage des femmes. Aujourd'hui en effet, la très large majorité des contraceptifs hormonaux oraux sont réservés aux femmes. Les hormones que contiennent les pilules féminines agissent sur le cycle menstruel féminin et le bloquent. L'ovulation étant un phénomène mensuel et prévisible, il est relativement facile de le maîtriser.

Si des pilules masculines existent depuis peu, elles sont encore peu utilisées. D'une part parce que la plupart des gens ignorent leur existence, d'autre part parce qu'elles entraînent de nombreux effets secondaires.

Elles fonctionnent sur le même principe que les pilules féminines en agissant sur les hormones, la testostérone en l'occurrence. Elles visent à empêcher la maturation des spermatozoïdes, les rendant ainsi impropres à la fécondation.

Pilule pour homme : des études difficiles à mener

Chez la femme, bloquer l'ovulation est faisable. Chez l'homme en revanche, pour provoquer une infertilité réversible, il faut rendre les spermatozoïdes inefficaces. Et ce processus est complexe.

Les hormones qui permettent de maturer les spermatozoïdes interviennent à de nombreux niveaux chez l'homme. C'est pourquoi le développement d'une contraception hormonale pour homme était un parcours semé d'embûches.

Cependant, plusieurs équipes de recherches ont des pistes encourageantes (qui ont parfois été couronnées de succès) concernant notamment :

  • une substance qui rend les spermatozoïdes incapables de féconder l'ovocyte ;
  • une substance qui empêche les spermatozoïdes de finir leur maturation ;
  • un gel injectable pour bloquer la circulation des spermatozoïdes dans le canal déférent ;
  • des androgènes et des progestagènes.

Des injections intramusculaires d'hormones (testostérone et progestérone) existent mais, malgré leur efficacité de 100 %, leurs effets secondaires freinent leur utilisation. En 2017, en France, seuls deux médecins proposaient ce type de contraception.

Jusqu'à maintenant, les prototypes testés ont montré de très nombreux effets secondaires désagréables (acné, prise de poids, troubles de l'humeur, baisse de la libido, etc.) et n'ont donc pas été officiellement retenus. D'autres avaient l'inconvénient de mettre plusieurs mois avant d'être efficaces (3 mois généralement), ou à l'inverse plusieurs mois avant d'être réversibles (3 mois également).

Ces pros peuvent vous aider