
La contraception est un moyen naturel, chimique ou hormonal d'éviter une grossesse.
Les méthodes hormonales sont les plus répandues et les plus efficaces. L'implant contraceptif, placé sous la peau, diffuse des hormones dans le sang. Cette progestérone bloque le cycle menstruel et empêche une fécondation. Il agit également sur la nidification
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Implant contraceptif : la contraception longue durée
L'implant contraceptif est un petit tube de 4 cm de long et 2 mm de diamètre. Il contient de la progestérone, hormone féminine qui court-circuite le cycle menstruel et l'ovulation. Contrairement à la pilule contraceptive ou au patch, il ne contient pas d'oestrogènes.
L'implant doit être placé sous la peau, dans le bras le plus souvent, par le gynécologue. La pose se fait sous anesthésie locale, pendant les règles. L'implant est invisible mais on peut le sentir en palpant le bras.
L'implant est efficace 3 ans, un peu moins chez les femmes obèses. Un suivi médical est nécessaire dans les premiers mois après la pose pour vérifier que l'implant ne se perd pas dans le corps.
À noter : si l'on considère que la vie humaine commence dès la fécondation, la contragestion (qui empêche la nidation de l'embryon) est un procédé abortif, complémentaire à la contraception (qui empêche la fécondation). L'implant conjugue les deux procédés.
Implant contraceptif : simple, discret et efficace longtemps
L'implant a des avantages non négligeables, qui expliquent son succès croissant :
- Durée d'utilisation : l'implant peut se garder jusqu'à 3 ans. Il n'y a donc pas de risque d'oubli comme pour la pilule.
- Rapidité de l'efficacité : la contraception est active 24 h après la pose de l'implant.
- Très grande efficacité : l'implant a un indice de Pearl de 0,05 %, ce qui est infime. Les échecs sont principalement dus à la perte de l'implant dans le corps, rarissime.
- Prix : l'implant est remboursé par la Sécurité sociale en France.
Par ailleurs, comme il ne contient pas d'oestrogènes, l'implant a les mêmes avantages que la pilule sans oestrogènes ou l'injection contraceptive : idéal pour les fumeuses ou les femmes auxquelles la pilule est contre-indiquée, peu d'effets secondaires, etc.
Implant contraceptif : bien réfléchir avant de le choisir
L'implant contraceptif a aussi des effets secondaires, comme toute contraception hormonale. Les désagréments peuvent être importants pour la femme.
Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), l'implant contraceptif, tout comme le stérilet hormonal, ne présente pas de contre-indications mais nécessite un suivi médical attentif.
À noter : il existerait une association entre le risque de survenue d’un cancer du sein et l'utilisation actuelle ou récente de contraceptifs hormonaux dont les implants progestatifs. L'augmentation du risque global est d'environ 25 % (source : Plos Medicine, 21 mars 2023).
De par sa longue durée d'action, l'implant ne se choisit pas à la légère. Le couple doit être sûr de ne pas vouloir d'enfants pendant 3 ans. En cas de désir de grossesse, il faut retirer l'implant. Mais le retour de la fécondité normale peut prendre de 2 à 12 mois chez certaines femmes.
Le retrait de l'implant est un acte chirurgical. Une incision est faite sous anesthésie locale. L'adhérence de l'implant à la chair, la prise de poids ou la perte de l'implant dans le corps peuvent rendre ce retrait difficile. On peut faire appel à une échographie pour le faciliter. Quelques points de suture peuvent être nécessaires.
Bon à savoir : depuis le 28 août 2020 (décret n° 2020-1090 du 25 août 2020), les frais liés à la contraception des mineures de moins de 15 ans sont intégralement pris en charge par l’assurance maladie (jusque-là, cette gratuité ne concernait que les mineurs de plus de 15 ans). Depuis le 1er janvier 2022, la contraception est gratuite pour les femmes de moins de 26 ans (article L. 160-14 du Code de la sécurité sociale). L'Assurance maladie prend en charge à 100 % et sans avance de frais, le coût de la contraception et les actes qui y sont liés (une consultation par an avec un médecin ou une sage-femme et les examens biologiques potentiels).
Aussi dans la rubrique :
Contraception hormonale
Sommaire
- Principe de la contraception hormonale
- Méthodes de contraception hormonale
- Patch contraceptif
- Implant contraceptif