Contraception hormonale : prendre le temps de la réflexion

Sommaire

Réflexion contraception hormonale

On a parfois tendance à choisir la pilule par automatisme. Mais aujourd'hui, les moyens de contraception se multiplient, permettant de s'adapter aux besoin des femmes, à leur mode de vie, à leur personnalité ou encore, à leurs problèmes de santé.

Alors pour bien choisir, il faut faire le point et prendre le temps de la réflexion.

Comparer les moyens de contraception pour bien choisir

De nouvelles contraceptions hormonales très tentantes pour éviter les oublis, ouvertes à toutes les femmes, ont vu le jour :

Attention cependant :

  • à l'arrêt de ces contraceptions, les cycles menstruels peuvent mettre du temps à se rétablir ;
  • certaines femmes mettent plus de 1 an à retrouver une fertilité normale ;
  • évitez donc ces contraceptions si vous projetez d'avoir des enfants dans les 2 ans à venir.

À noter : vous n'êtes pas obligée de prendre la décision seule. Si vous êtes en couple, vous pouvez en discuter et y réfléchir ensemble pour choisir la méthode qui vous convient le mieux.

Choix d'un contraceptif : critères de réflexion

Le tout est de connaître les critères essentiels au choix de votre méthode de contraception et d'élire le moyen qui convient le mieux à votre mode de vie et vos pratiques sexuelles, à vos envies et à votre personnalité, ou encore, à vos problèmes de santé :

  • Pratique sexuelle : le choix dépend principalement de votre situation amoureuse.
    • Si vous êtes susceptible d'avoir plusieurs partenaires : le préservatif s'impose comme la mesure la plus sûre.
    • Si vous êtes en couple : vous pouvez choisir un moyen de contraception sans barrière contre les IST dès lors que tous les tests de dépistages sont négatifs.
  • Âge : selon votre âge, certains moyens sont plus conseillés.
    • Pour les femmes de plus de 35 ans, le diaphragme ou la pilule progestative sont recommandés pour leur capacité à écarter les risques de cancer du sein et de maladies cardiovasculaires.
    • Enfin, le stérilet peine à se détacher de son image de contraceptif « post-ménopause » mais il peut tout à fait convenir à des jeunes adultes.
  • Mode de vie : en fonction de votre mode de vie, certains contraceptifs peuvent être beaucoup plus pratiques que d'autres.
    • Si vous ne voulez vous soucier de rien, le stérilet est un moyen adapté.
    • Si vous vous savez appliquée, la pilule ou le préservatif peuvent très bien convenir.
  • État de santé : vous pouvez pour cela consulter votre médecin et votre gynécologue afin de connaître les effets secondaires des contraceptifs auxquels vous pourriez être sujette ou connaître les contre-indications. Le stérilet hormonal et les pilules micro-dosées ne sont pas recommandés en cas de thrombose veineuse ou d’embolie pulmonaire aiguë, par exemple. Par ailleurs, des études ont montré qu’il existerait une association entre le risque de survenue d’un cancer du sein et l'utilisation de contraceptifs hormonaux dans des proportions similaires, qu’il s’agisse d’un contraceptif oral combiné, d’un progestatif oral seul, d’un progestatif injectable, d’un implant progestatif ou un dispositif intra-utérin progestatif (source : Plos Medicine, 21 mars 2023).
  • Prévision de grossesse : la rapidité du retour de la fertilité varie selon les moyens de contraception.
  • Après l'allaitement : contraceptif tant qu'il constitue la seule nourriture de l'enfant, vous pouvez dès que cette période est révolue opter pour le stérilet ou tout autre moyen de contraception qui ne risque pas de laisser passer des hormones dans le lait maternel.

Bon à savoir, concernant le prix de la contraception : 

  • Depuis le 28 août 2020 (décret n° 2020-1090 du 25 août 2020), les frais liés à la contraception des mineures de moins de 15 ans sont intégralement pris en charge par l’assurance maladie (jusque-là, cette gratuité ne concernait que les mineurs de plus de 15 ans). Depuis le 1er janvier 2022, la contraception est gratuite pour les femmes de moins de 26 ans (article L. 160-14 du Code de la sécurité sociale). L'Assurance maladie prend en charge à 100 % et sans avance de frais, le coût de la contraception et les actes qui y sont liés (une consultation par an avec un médecin ou une sage-femme et les examens biologiques potentiels).
  • Après un avis favorable de la Haute autorité de santé (HAS), et compte tenu de la fréquence et de la gravité des pathologies concernées, les préservatifs masculins lubrifiés de la marque Eden (fabriqués par le laboratoire Majorelle) et ceux de la marque « Sortez couverts », sont remboursés à hauteur de 60 % par l'Assurance Maladie sur prescription d'un médecin ou d'une sage-femme (arrêtés du 21 novembre 2018 et du 14 février 2019).

Depuis le 1er janvier 2023, les préservatifs sont gratuits pour les 18-25 ans en pharmacie.

Ces pros peuvent vous aider