Contraception masculine

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Contraception masculine

La contraception permet de réduire la probabilité d'une grossesse, ou de l'éviter. La contraception peut concerner l'homme et la femme.

Chez l'homme, la contraception consiste essentiellement à éviter la rencontre entre les spermatozoïdes et l'ovocyte. Depuis peu, une pilule pour homme est à l'étude. C'est peut-être la contraception du futur !

Contraception : une affaire de couple

La contraception concerne à la fois l'homme et la femme. Le plus souvent, c'est la femme qui prend la responsabilité du moyen de contraception, comme avec la pilule contraceptive ou le stérilet. Mais de plus en plus d'hommes prennent conscience du poids de cette responsabilité, et acceptent de la partager avec leur conjointe.

Contraception masculine : une alternative aux modes de contraception féminine

Certaines femmes ne peuvent utiliser aucun moyen de contraception : elles rejettent le stérilet ou l'implant, ne supportent pas les contraceptifs hormonaux oraux ou autres, ou souffrent de trop d'effets secondaires. Dans ce cas, la contraception masculine est une alternative intéressante pour le couple.

Éviter la fécondation avec la contraception masculine

Il existe différents types de contraception masculine, plus ou moins efficaces et plus ou moins utilisés.

Préservatif

Le principal moyen de contraception masculine est le préservatif masculin. Il empêche le passage des spermatozoïdes dans le vagin puis dans les trompes de Fallope, où se trouve l'ovocyte (ovule). Il ne peut donc pas y avoir fécondation.

Selon la HAS, si plus de 110 millions de préservatifs sont vendus ou distribués chaque année en France, le nombre d'utilisateurs et la finalité de l'usage (contraception ou prévention des IST) sont difficilement chiffrables.

Bon à savoir : après un avis favorable de la Haute autorité de santé (HAS) et compte tenu de la fréquence et de la gravité des pathologies concernées, certains préservatifs masculins (préservatifs des marques Eden et Sortez couverts !) sont remboursés à hauteur de 60 % par l'Assurance Maladie sur prescription d'un médecin ou d'une sage-femme (arrêtés du 21 novembre 2018 et du 14 février 2019).

À noter : depuis le 1er janvier 2023, les jeunes de moins de 26 ans, même les mineurs, peuvent obtenir des préservatifs masculins gratuitement en pharmacie.

Vasectomie

Une méthode plus radicale est la vasectomie : cette intervention chirurgicale, autorisée en France depuis 2001, consiste à couper les conduits qui permettent aux spermatozoïdes d'être éjaculés. Elle est irréversible dans 20 % de cas et son efficacité, si elle n'est pas de 100 %, s'en approche.

Pilule pour homme

Une pilule pour homme existe depuis peu. À base d'hormones (testostérone) et de désogestrel (substance chimique), elle empêche la maturation des spermatozoïdes, les rendant impropres à la fécondation. Cette pilule est efficace au bout de 3 mois (efficacité de 100 %) et il faut à nouveau attendre 3 mois après l'arrêt du traitement pour recouvrer une fertilité normale. Cette méthode reste toutefois encore peu utilisée et, comme pour la pilule féminine, il existe de nombreux effets secondaires tels que l'acné, la prise de poids, des troubles de l'humeur ou encore une baisse de la libido.

Dans le même ordre d'idée, des injections intramusculaires d'hormones (testostérone et progestérone) existent mais leurs effets secondaires (troubles de l'humeur et exacerbation de la libido notamment) freinent leur utilisation.

Contraception thermique

Cette technique consiste à augmenter la température de 2 à 3 °C au niveau des testicules (à l'aide d'un sous-vêtement chauffant à porter environ 15 heures par jour), afin de limiter la production de spermatozoïdes. Cette méthode semble être efficace après environ 3 mois et elle a l'avantage d'être réversible en 6 à 9 mois.

En revanche, son utilisation est limitée à 4 ans car il existe un risque de stérilité au-delà. Seul l'hôpital Paule de Viguier de Toulouse propose cette méthode.

Gel injectable

Quant aux techniques encore à l'étude (aux États-Unis), signalons un gel injectable destiné à bloquer la circulation des spermatozoïdes dans le canal déférent. Cette contraception réversible (et non hormonale) a été testée avec succès sur des singes. Les résultats des tests grandeur nature sur l'homme ne sont pas attendus avant 2020.

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